Des pistolets qui pendouillent mollement, privés de leur jus, c’est bien ce qu’on appelle la panne des sens. Les stations-services sont tristes, et les pompes funèbres. Par crainte de la pénurie, des automobilistes parcourent les déserts urbains à la recherche d’un oasis sans plomb. Et pendant ce temps, Valls compense en se la jouant Clemenceau, figure de l’autorité bienveillante. En somme, il met un tigre dans son moteur.
Après l’annulation de son concert à Verdun, le rappeur Black M se défend d’avoir voulu tenir des propos antisémites : « Je pensais que Youpin, c’était un site de vidéos porno ! »
Ils sont plusieurs centaines de suicidaires à avoir adressé une lettre de protestation à la direction de la SNCF ainsi qu’aux sièges nationaux de la plupart des syndicats du pays. Le motif de leur colère ? S’emmerder sur les rails les jours de grève.
Au moment où le harcèlement sexuel en politique fait scandale, Arnaud monte et bourre, roi de la provocation. Avec son physique d’éternel jeune dernier, il nous fait le coup de l’homme de gauche providentiel, le même depuis quinze ans. Et tandis que Macron se prend pour Jeanne d’Arc, lui sollicite Mitterrand. Un peu d’eau de Vichy pour éteindre le bûcher rouennais, en somme. Et le changement, c’est autrefois.
Sous couvert d’anonymat, un cadre de l’Union des Organisations Islamiques de France a admis que la plupart des débats, réunions ou meetings qu’elle propose avaient avant tout pour objectif de faire venir des Femen à poil.
Après les lanceurs d’alerte, ce sont les trolls qui réclament aujourd’hui un statut juridique leur permettant d’être couverts lorsqu’ils partagent des photos de chatons ou mentionnent les seins de Nabilla en plein milieu d’un débat sur la Syrie.
Il y en a qui ont de la chance : alors que l’on prête une main (verte) baladeuse à Denis Baupin, le voici sauvé par un bon gros 49-3 des familles. Harcèlement sexuel ou viol démocratique ? Valls a sa défense toute faite : « Monsieur le Juge, elle l’avait bien cherché, la République, à me provoquer avec tous ses amendements ! » Baupin peut souffler un peu et préparer sa défense. Mais qui va s’occuper de la Cosse ?
Est-ce qu’il bande comme un Turc, Erdoğan, quand il a le feu aux Kurdes ? Le président de la Turquie joue les Poutine du Bosphore, sauf qu’il ne prétend pas traquer les islamistes jusque dans les chiottes, mais leur ouvre grand les portes de ses cabinets. Et comme tous les religieux, il n’a pas le sens de l’humour : en attaquant Jan Böhmermann, il a même rappelé à l’Europe qu’il existe des humoristes en Allemagne !
« Hé oh ! Hé oh ! On rentre du boulot ! » Après avoir miné les derniers espoirs des électeurs de gauche, voici qu’une petite bande de ministres Hollandâtres pousse joyeusement la chansonnette en agitant ses pioches. Le Président a donné le ton : tout va mieux. La courbe est bonne et la pente est douce. Nous vivons des lendemains qui chantent, il ne reste plus qu’à écrire les paroles.
Finalement, le Président l’a fait, la démocratie participative. Avec sa loi travail, voilà que toute une génération a envie de participer. « On vaut mieux que ça ! » clament les jeunes dans la rue, « On va mieux que ça ! » répond Hollande à la télévision, certifiant que sa loi passera. Et pourquoi pas, après tout ? On lui reproche de manquer de stature : autant se la jouer De Gaulle en s’inventant un petit mai 68.
