Il met le feu à un rouleau de papier toilette sur YouTube et reçoit des menaces de mort

On peut rire de tout, mais pas avec n’importe quoi. C’est la leçon que retiendra un YouTubeur amateur, Vidco91, après avoir trouvé très amusant de poster une vidéo le montrant en train de mettre le feu à un rouleau de papier toilette. Hilare, le jeune homme de 42 ans explique qu’il veut voir « si ça brûle bien et si ça sent bon », avant d’embraser le précieux matériel à l’aide d’un briquet et de filmer tout le long le sinistre.

Rapidement, la vidéo a fait le tour du Web. « Des images qui font mal, et rappellent les heures les plus sombres de notre histoire », a réagi sur Twitter le président du Sénat Gérard Larcher. Une indignation partagée par une immense majorité d’internautes. Seuls quelques blogs d’extrème-droite soutiennent le YouTubeur, en croyant savoir que la papier toilette en question serait fabriqué en Israël.

La police indique avoir reçu plusieurs signalements. Mireille Miraisin fait partie des internautes qui ont choisi de dénoncer le vidéaste. « Quand ma fille de 9 ans a vu la vidéo par hasard, elle était en pleurs, sous le choc. J’ai du en parler avec elle longuement, lui expliquer que certains ne respectent plus même les choses les plus sacrées. Cette violence est néfaste à nos enfants, il faut que cela cesse ! ».

« En cette période de confinement,  je pense à ces millions de Français qui errent dans des rayons vides de supermarché à la recherche d’un rouleau de papier toilette, même blanc, même avec une seule épaisseur, même parfumé à la lavande. Cette vidéo n’est pas qu’un affront, c’est un crachat qu’on leur lance au visage », a dénoncé pour sa part le président de l’association médicale La Courante.

En 24 heures, Vidco91 a reçu plusieurs dizaines de menaces de mort, tandis que son identité et son adresse ont été publiquement divulguées, probablement par sa propre tante. Les policiers ont refusé d’enregistrer la plainte pour menaces déposée par le jeune homme. Et lui ont collé une amende de 135 euros pour s’être rendu au commissariat avec une attestation dérogatoire mal orthographiée.