À Hiroshima, John Kerry dénonce « la faute à pas de bol »

John Kerry

Premier secrétaire d’État américain à se rendre au mémorial d’Hiroshima, John Kerry a délivré un vibrant discours empli de compassion à l’égard des victimes de cette bombe lancée par un pays dont il dit avoir oublié le nom.

« La guerre, ce n’est pas bien. » Tels sont les mots, lourds de sens, que John Kerry a prononcé en ouverture de son discours au mémorial d’Hiroshima. La voix cassée, les yeux rougis, le secrétaire d’État n’a pas cherché à cacher son émotion. À moins qu’il ne s’agisse de son allergie au jasmin.

« Je suis là, aujourd’hui, maintenant, à cette heure précise, ici et pas ailleurs. Je pense à ces centaines de milliers de civils qui sont morts à cause de cette bombe et même, j’ose le dire, de cette méchante bombe. Elle aurait pu tomber ailleurs, ou même ne pas tomber du tout, mais non : le manque de chance a voulu qu’elle tombe là, ici, en cet endroit où je suis aujourd’hui, pour dire avec force que les guerres ne devraient pas exister ! » a t-il encore clamé sous les applaudissements conquis de l’auditoire.

Quand un journaliste importun lui a demandé s’il comptait présenter des excuses, John Kerry a su lui répondre avec tact : « On ne présente pas des excuses pour les ouragans, les tremblements de terre, les sables mouvants ou les piqûres de moustique. Pourquoi les États-Unis devraient présenter des excuses pour une bombe tombée on-ne-sait d’où, lancée par un pays dont tout le monde a oublié le nom ? »

Durant son voyage officiel au Japon, John Kerry a détaillé avec des journalistes la suite de son programme diplomatique. Sont ainsi prévus un voyage à Berlin pour rendre hommage aux milliers de civils tués sous les bombardements durant la Seconde Guerre Mondiale (« une terrible manifestation de la fatalité »), ou encore au Chili pour dénoncer le soutien diplomatique dont a bénéficié le général Pinochet (« un indistinct phénomène aussi imprécis que dramatique »).

Enfin, dans le cadre du réchauffement des relations avec Cuba, le secrétaire d’État fera un passage par la base de Guantanamo pour y condamner les actes de torture commis « par des gens inconnus mandatés par une conjonction de décisionnaires contextuellement indéfinissables ».

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