Qu’on le veuille ou non, Bertrand Cantat mérite des remerciements : grâce à lui, la France entend enfin parler d’autre chose que de Johnny Hallyday. À part cela, le chanteur à bobo-midinettes passé de Noir Désir à Super-Trempe a bien du mal à asseoir sa légitimité. Il clame son droit à « faire son métier ». Pas de chance si son métier consiste à monter sur scène devant des milliers de gens prêts à acclamer le rockeur concasseur.
Cantat estime avoir « payé sa dette ». C’est bien connu, quatre années de prison suffisent à nettoyer le sang sur les mains, au moins autant que deux Pater et trois Ave absolvent les curés tripoteurs. Appeler à la censure de ses concerts est pour le moins liberticide, mais l’indécence du bonhomme à tout de même de quoi déboussoler. Bien sûr, Cantat a le droit de revenir. À quel moment a t-il cru qu’il en avait le devoir ?
One Response to La pin-up du mercredi : Bertrand Cantat